Penser et agir pour l’entrepreneuriat en Afrique

Mesure des impacts de l’électrification décentralisée, une condition essentielle du passage à l’échelle

Sur la base des données de l’AIE WEO 2018, des progrès considérables ont été réalisés, ces dernières années, dans le domaine de l’accès à l’énergie et plus spécifiquement pour l’accès…

Sur la base des données de l’AIE WEO 2018, des progrès considérables ont été réalisés, ces dernières années, dans le domaine de l’accès à l’énergie et plus spécifiquement pour l’accès à l’électricité. En 2017, et pour la première fois, la population ne disposant pas d’un accès à l’électricité est passée sous la part du Milliard d’individus.

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La résilience des entreprises ivoiriennes face aux conflits, une leçon pour les économies africaines

Florian Léon et Ibrahima Dosso pour The Conversation. De nombreux pays en développement sont vulnérables aux désastres climatiques et conflits, notamment en Afrique, en raison de leur plus forte exposition…

Florian Léon et Ibrahima Dosso pour The Conversation.

De nombreux pays en développement sont vulnérables aux désastres climatiques et conflits, notamment en Afrique, en raison de leur plus forte exposition et/ou de leur plus faible capacité de gestion de ces chocs.

Afin de favoriser un développement pérenne, il convient de construire des systèmes économiques résilients. Dans cette optique, des recherches récentes ont cherché à évaluer les effets à long terme des conflits et/ou désastres naturels sur les économies et les moyens de les atténuer. Plusieurs travaux ont ainsi souligné que les désastres naturels et les conflits violents ont des effets à long terme sur les ménages, en particulier sur l’éducation et la santé des jeunes enfants.

Dans une étude récente, nous avons travaillé sur la capacité de résilience des entreprises ivoirienne à l’aune de la crise électorale de 2010-2011.

Les entreprises et la crise de électorale de 2010-2011

Les entreprises jouent un rôle essentiel dans la création d’emplois, de valeur ajoutée et la redistribution de la richesse dans l’économie ivoirienne.

Le tissu entrepreneurial des PME à lui seul emploie par exemple près de la moitié de la population active pour une contribution au PIB de l’ordre de 20 %.Mais, en dépit de leur importance pour l’activité économique, peu de travaux se sont intéressés à l’effet à moyen et long terme de ces adversités sur les entreprises.

Si l’activité économique est réduite suite à un choc, elle ne disparaît pas pour autant.

Les événements extrêmes tendent à stimuler le développement des activités informelles dans une logique de subsistance. En outre, les entreprises survivantes peuvent bénéficier d’effets positifs suite aux conflits en raison de l’entrée massive d’aides extérieures (financière, humaine et matérielle) ou de la disparition de concurrents. Enfin, les effets peuvent être différenciés selon les caractéristiques des entreprises et selon les secteurs d’activité.

Dans le cadre de notre étude, et contrairement aux travaux antérieurs, nous avons eu la possibilité de suivre l’activité de l’ensemble des entreprises formelles (locales et étrangères) sur une période longue : à compter de deux ans avant la crise et jusqu’à trois ans après.

La crise post-électorale ivoirienne a explosé à la suite des élections présidentielles qui étaient censées clore la décennie de crise politico-militaire qui avait conduit à une division du pays. De Noël 1999 aux accords de Ouagadougou en 2007, la Côte d’Ivoire a été secouée par un conflit interne. La crise de 2011 a lieu suite au second tour des élections présidentielles le 28 novembre 2010. Les deux candidats (le président sortant Laurent Gbagbo et son opposant Alassane Ouattara) clament la victoire. Des combats éclatent entre les partisans des deux camps de janvier à avril 2011.

En dépit de sa brièveté, cet épisode a eu de profondes conséquences. La Commission nationale d’enquête mise en place à l’époque comptabilise plus de 3 000 morts et plus de 700,000 déplacés.

L’activité économique a été fortement perturbée avec un embargo sur de nombreuses exportations, la fermeture de banques et un accès limité à certains biens (médicaments, carburants, etc.).

Après l’arrestation du président sortant (le 11 avril 2011), puis l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara, les combats se sont rapidement estompés et l’économie a pu repartir avec une croissance de plus de 5 % dans les années post-crise.

Les petites entreprises plus résilientes que les grandes

Pour comprendre comment les entreprises ont rebondi suite à ce choc, nous avons suivi les entreprises ivoiriennes sur plusieurs années.

Nos résultats montrent que trois ans après la crise, les entreprises n’ont récupéré que la moitié des pertes en termes de productivité. Cependant cette moyenne cache de fortes disparités individuelles.

Les plus petites entreprises (moins de 10 salariés) ont été en mesure de rebondir plus rapidement que les autres. Plusieurs explications peuvent être avancées. Tout d’abord, les petites structures sont plus flexibles pour faire face à un avenir incertain. Elles sont davantage tournées vers les marchés locaux, les rendant moins sensibles aux ruptures d’infrastructures, disposent d’une structure et d’une gestion beaucoup plus simples, ce qui leur permet de s’adapter plus immédiatement aux variations du marché et aux problèmes logistiques.

À l’opposé, les entreprises à capitaux étrangers tournées davantage sur l’extérieur, et donc ayant besoin d’un accès aux marchés étrangers (ports et routes), ont davantage souffert que les entreprises locales durant et après la crise.

Ces entreprises sont en effet vulnérables à une limitation d’accès aux marchés extérieurs à la fois pour les intrants et pour l’écoulement de leurs productions. De plus, elles ont été sans doute particulièrement impactées par l’exode des travailleurs étrangers.

Notre étude offre deux autres résultats intéressants en lien avec les recherches antérieures. Tout d’abord, les entreprises ayant recours à des travailleurs qualifiés et/ou ayant un niveau d’encadrement plus important, ont été particulièrement pénalisées.

Deux éléments complémentaires expliquent ce résultat. Tout d’abord, un certain nombre de travailleurs qualifiés ont fui la Côte d’Ivoire et ne sont sans doute jamais retournés par la suite. En effet, de nombreux travailleurs qualifiés sont des étrangers issus de pays voisins ou plus lointains (comme la France). Il est vraisemblable que cette nouvelle crise, qui est venue s’ajouter aux précédentes, ait induit une fuite permanente des plus qualifiés.

Ensuite, pour ceux qui sont retournés dans leur ancienne entreprise, il a fallu un temps d’adaptation. Une partie de leur compétence s’est érodée selon un processus de dépréciation des connaissances comme cela fut montré dans une étude antérieure sur le conflit en Sierra Leone.

L’accès au financement, un atout majeur

Notre recherche a aussi mis en évidence l’importance de l’accès au capital pour favoriser la reprise d’activité.

Les entreprises qui étaient les moins contraintes financièrement avant la crise de 2011 sont celles qui ont le plus facilement rebondi. Les banques mises en difficulté suite aux événements de 2011 ont sans doute privilégié leurs clients historiques (au détriment des autres entreprises). Nous observons notamment une augmentation des prêts en souffrance en 2011 pour les banques ivoiriennes, selon les données de la Commission bancaire de l’UEMOA, l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

Ce résultat confirme les résultats d’une recherche sur les entreprises sri-lankaises suite au tsunami de décembre 2004. Cette étude a montré que l’aide financière a permis d’accélérer la reprise d’activité.

Ces nouveaux enseignements apportent ainsi un éclairage intéressant pour construire un système économique résilient. Si le recours aux travailleurs qualifiés et cadres est crucial pour favoriser le développement des entreprises, il peut constituer une source de vulnérabilité en cas de choc. Une entreprise trop dépendante de quelques travailleurs peut être fortement pénalisée en cas de disparition (mort, fuite) de ceux-ci.

Il convient de trouver des outils pour réduire cette vulnérabilité en développant d’une part, la formation des cadres et ingénieurs/techniciens afin d’accroître le vivier de capital humain disponible et en favorisant le retour et la remise à niveau de ceux-ci après un choc brutal (conflits, désastres naturels).

D’autre part, un accès rapide à des capitaux est crucial pour favoriser une reprise de l’activité. Des outils d’urgence, à l’image des prêts d’urgence du FMI, peuvent être développés pour favoriser l’octroi et le ciblage de crédits suite à un choc.

De plus, la réglementation bancaire peut aussi être adaptée aux situations extrêmes. Par exemple, un moratoire sur les ratios de capital pourrait être imaginé afin de permettre aux banques de continuer à financer l’activité réelle.

Enfin, il paraît essentiel d’étendre la réflexion aux acteurs non-bancaires (assurances, société de capital-investissement) et d’utiliser les avancées technologiques (mobile-bankingfintech) pour mobiliser et allouer les fonds efficacement et à moindre coût.

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Promouvoir l’éducation en Afrique : pour une nouvelle approche partenariale

Face aux nombreux défis de l’éducation en Afrique, une dynamique entrepreneuriale bouillonnante et porteuse de solutions innovantes est en train d’émerger. Les investisseurs d’impact, caractérisés par leur intention de générer…

Face aux nombreux défis de l’éducation en Afrique, une dynamique entrepreneuriale bouillonnante et porteuse de solutions innovantes est en train d’émerger. Les investisseurs d’impact, caractérisés par leur intention de générer un impact social et/ou environnemental positif, peuvent apporter un appui décisif à cette dynamique. Mais il apparaît nécessaire de développer des outils spécifiques et une véritable approche partenariale avec les autres parties prenantes du secteur afin de faire émerger une nouvelle génération d’écoles privées responsables et pleinement tournées vers les enjeux de développement du continent.

 

De l’éducation à l’emploi : de nombreux enjeux à relever en Afrique

Malgré d’immenses progrès réalisés depuis le début des années 2000, les systèmes éducatifs africains connaissent une situation critique et peinent à garantir un apprentissage et une insertion réussis aux jeunes africain.e.s. La scolarisation primaire atteint progressivement son objectif d’universalité en Afrique grâce à l’effort massif fourni par les gouvernements africains et leurs partenaires dans le cadre des Objectifs de Développement Durable, mais 34 millions d’enfants ne sont toujours pas sur les bancs de l’école primaire[i], notamment dans les pays fragiles ou en situation de conflit[ii]. De plus, de nombreuses évaluations nationales et internationales ont montré que les élèves africains, dans leur majorité, n’acquièrent pas les savoirs et compétences fondamentaux à l’issue de la scolarisation obligatoire[iii]. Les écoles sont confrontées à de nombreux déficits en ressources humaines, matérielles et pédagogiques et les effectifs toujours nombreux dans beaucoup d’écoles publiques génèrent plus de frustration que d’apprentissage[iv].

Alors qu’une minorité des effectifs accède à l’enseignement supérieur et à la formation professionnelle, ces formations sont bien souvent jugées trop théoriques et déconnectées des besoins des employeurs locaux ou internationaux[v]. Si les taux de chômage de jeunes en Afrique ne sont pas plus hauts que dans les autres régions du globe, les taux d’emploi informel et de travailleurs pauvres demeurent eux critiques et constituent un risque croissant de déstabilisation sociale et politique[vi].

 

L’essor du privé dans le secteur éducatif africain

Le secteur privé de l’éducation, dans toute sa diversité, apparait progressivement comme un acteur important pour faire face à ces enjeux. On estime aujourd’hui qu’environ un élève sur cinq en Afrique est scolarisé dans un établissement privé[vii]. Mais derrière ce chiffre se cache un secteur très varié, composé d’écoles confessionnelles, d’établissements lucratifs, de structures informelles ou bien d’écoles directement gérées par des acteurs philanthropiques.

Pourtant une dynamique semble commune à de nombreux pays africains : les opérateurs privés gagnent du terrain et accroissent l’offre de formation disponible dans la plupart des cycles éducatifs, dans des contextes institutionnels pourtant très différenciés.

Cette expansion progressive du secteur privé de l’éducation constitue à la fois une opportunité et un défi considérable pour tous les acteurs de la chaine éducative. Les États et leurs partenaires doivent notamment agir pour renforcer leur capacité de régulation de ces opérateurs privés et s’assurer qu’aucun établissement éducatif, qu’il soit public ou privé, ne puisse rompre la confiance nécessaire entre l’école, l’apprenant et la société.

Un incroyable dynamisme entrepreneurial tourné vers l’éducation émerge aux quatre coins du continent, soulevant autant de promesses que de nouveaux enjeux à affronter. Des solutions de e-learning aux plateformes de cours par SMS en passant par des séances de coaching pour enseignants, les entrepreneurs ne sont pas à court d’idées pour expérimenter de nouveaux modèles pédagogiques et pour s’affranchir des contraintes matérielles qui entravent depuis longtemps des systèmes éducatifs entiers. Dans cet essor de solutions prometteuses pour bâtir l’école africaine de demain, le rôle de la recherche et de l’évaluation d’impact sera majeur pour sélectionner les modèles les plus pertinents et capables de renforcer l’apprentissage puis l’insertion de tous les apprenants. Le rôle des technologies et de l’éducation par voie dématérialisée dans les systèmes éducatifs africains devient aussi un élément de débat incontournable pour toutes les parties prenantes du système éducatif (gouvernements, entrepreneurs, professeurs, parents d’élèves et apprenants).

Un incroyable dynamisme entrepreneurial tourné vers l’éducation émerge aux quatre coins du continent, soulevant autant de promesses que de nouveaux enjeux à affronter

Le dynamisme entrepreneurial n’est par ailleurs pas le seul fait des stars de l’ed-tech, bien au contraire. Des centaines d’entrepreneurs ingénieux font face à des défis logistiques et institutionnels complexes pour fournir aux écoles des manuels scolaires, du mobilier et des équipements tout aussi indispensables à l’apprentissage des élèves que des tablettes numériques dernier cri. Ainsi, au Niger, l’entreprise Éditions Afrique Lecture[viii] propose une offre d’anales de baccalauréat qui était jusqu’alors inexistante et qui s’avère fondamentale pour la réussite des élèves du secondaire. Dans ce type d’aventures entrepreneuriales, la relation stratégique avec les pouvoirs publics et les autres parties prenantes du système éducatif est au moins aussi importante que l’utilisation des technologies pour proposer des services véritablement utiles aux écoles et apprenants locaux.

 

Quel rôle pour les investisseurs d’impact ?

Les investisseurs d’impact doivent accompagner ce dynamisme entrepreneurial à tous les stades de maturité des projets, avec des attentes de rendement adaptés. Les études de marché du secteur éducatif africain montrent qu’aujourd’hui la plupart des investisseurs n’accompagnent que des écoles et universités déjà très bien structurées, et dans de nombreux cas, destinées à offrir des services éducatifs qu’aux classes les plus aisées de la population. Dans une moindre mesure, ces investisseurs ont aussi soutenu des projets éducatifs innovants et plus accessibles, mais contraints de grandir à une vitesse démesurée pour satisfaire leurs propres exigences de rentabilité. L’exemple bien connu de Bridge Academies[ix] en Afrique de l’Est a rappelé combien il était difficile pour un réseau d’écoles à bas prix de passer à l’échelle sans détériorer la qualité des enseignements… et les relations de l’enseigne avec les autorités publiques. En dehors de ces configurations, des pans entiers de la finance d’impact dédiée à l’éducation restent à bâtir, en particulier en Afrique francophone et lusophone. Les fonds d’impact doivent trouver les moyens de soutenir des projets moins matures, par exemple dans les cycles de l’enseignement technique et professionnel où l’État et ses partenaires restent en retrait. Il est ainsi impératif pour ces investisseurs de définir des instruments d’accompagnement ainsi que des exigences de rentabilité et d’impact qui soient adaptées à un secteur social au temps long et devant intégrer tous les groupes sociaux, notamment les jeunes femmes et les apprenants les plus vulnérables.

Des pans entiers de la finance d’impact dédiée à l’éducation restent à bâtir, en particulier en Afrique francophone et lusophone

Afin de soutenir l’émergence d’offre éducatives accessibles et de qualité, les investisseurs devront faire preuve d’ingéniosité pour bâtir des partenariats inédits avec d’autres parties prenantes du secteur. Des partenariats avec des fondations et autres bailleurs philanthropiques permettront aux investisseurs d’impact d’élargir l’accès aux établissements de leur portefeuille aux jeunes issus de milieux défavorisés. Des dispositifs de bourses ou de prêts étudiant financés par ces fondations pourraient démocratiser l’accès à des établissements privés de qualité dont les engagements en matière d’impact seront garantis par la présence au capital d’un investisseur éthique. De plus, ces associations entre équipes d’investissement d’impact et acteurs philanthropiques pourraient viser à soutenir des jeunes pousses et autres projets peu matures. L’exemple pionnier de l’Education Impact Fund en Côte d’Ivoire[x], fruit d’un partenariat entre la Fondation Jacobs et le fonds d’impact Comoé Capital, est à ce titre un parfait exemple. Ce programme a bénéficié à 6 jeunes pousses particulièrement prometteuses du secteur éducatif ivoirien parmi lesquelles on trouve un centre de formation des métiers de l’hôtellerie[xi] en pleine cœur du quartier populaire de Yopougon ou la start-up Etudesk[xii], récemment sélectionnée parmi les 10 Ed-Tech les plus en vue sur le continent[xiii]. Le succès de ce programme d’investissement repose d’une part sur l’utilisation ciblée d’un capital risque fourni par un bailleur philanthropique et d’autre part sur une équipe d’investissement particulièrement engagée au côté des entrepreneurs. Mais bien d’autres schémas d’intervention sont imaginables. Des partenariats avec des institutions de recherche seraient aussi pertinents pour mesurer et évaluer les effets de long terme en matière d’apprentissage et d’insertion des modèles soutenus par les investisseurs. Ainsi, l’essor d’instruments de financement mixtes[xiv] au service de l’éducation sera clé pour apporter des solutions d’accompagnement adaptées à l’émergence d’opérateurs privés responsables et engagés.

 

En conclusion

Pour répondre aux enjeux de qualité, d’accès et de pertinence de l’éducation en Afrique, les investisseurs d’impact devront concevoir et mobiliser des stratégies et des modes d’interventions innovants et adaptés aux réalités d’un secteur social en crise et d’un écosystème entrepreneurial bouillonnant. Du soutien actif des organisations bilatérales et multilatérales de développement dépendra la crédibilité et la viabilité de ces nouveaux modèles de financement mixte et de partenariats inédits. Par leur gouvernance et leurs pratiques, les fonds d’impact ne pourront s’affranchir d’un dialogue continu avec les autorités publiques sectorielles pour s’assurer de leur bonne insertion dans les écosystèmes éducatifs locaux. Associées à des acteurs philanthropiques experts du secteur, ces nouvelles initiatives devront soutenir les écoles et les activités auxiliaires au sein des cycles et des filières de formation prioritaires pour le développement local. C’est avec cet esprit d’innovation, de coopération et de partenariat que les investisseurs d’impact se donneront les moyens de contribuer de façon pertinente aux enjeux de l’éducation en Afrique.

 

Pour aller plus loin…

La FERDI a publié en septembre 2019 l’étude “Promouvoir l’éducation en Afrique : défis et opportunités pour l’investisseur d’impact'”, conduite par Tom Dilly, chargé de projet éducation chez I&P, et Francesca Marchetta, Professeure au CERDI. L’étude présente notamment une cartographie des investisseurs privés dans l’éducation, une revue de littérature approfondie mettant en évidence les pratiques à fort impact, ainsi qu’une nouvelle typologie des acteurs privés opérant dans le secteur éducatif.

Cliquez ici pour télécharger l’étude

 

 

 


Références

[i] Voir les données complètes de l’UNESCO (2018):  http://uis.unesco.org/sites/default/files/documents/fs48-one-five-children-adolescents-youth-out-school-2018-en.pdf

[ii] Voir la page 10 (figure 6) du document cite précédemment: la plupart des pays durement touchés par la non-scolarisation des enfants à l’école primaire sont situés au Sahel ou en Afrique Centrale.

[iii] Le rapport mondial sur le développement 2018  publié par la Banque Mondiale analyse en profondeur cette crise de l’apprentissage: http://www.worldbank.org/en/publication/wdr2018

En Afrique francophone, les performances des élèves au début et à la fin du cycle primaire sont évaluées par le PASEC tous les 3-5 ans environ. http://www.pasec.confemen.org/

[iv] De nombreux rapports ont mis en exergue ces déficits de matériel et d’équipement dans les écoles, ainsi que la taille des classes pouvant atteindre en moyenne 50 enfants au Burkina ou Mali et jusqu’à 90 au Malawi et en Centrafrique. http://uis.unesco.org/sites/default/files/school-resources-and-learning-environment-in-africa-2016-en/school-resources-and-learning-environment-in-africa-2016-en.pdf

[v] Sur l’enjeu de la pertinence de l’éducation et de l’adéquation nécessaire entre formations et emploi, voir le rapport de la Banque Mondiale (2014) : http://www.worldbank.org/en/programs/africa-regional-studies/publication/youth-employment-in-sub-saharan-africa Ce phénomène se traduit parfois aussi par un taux de chômage plus élevé des élèves diplômés que des non diplômés dans plusieurs africains, montrant qu’avec formations diplômantes sont peu adaptées au marché du travail, les étudiants sortant ont du mal à se faire embaucher dans des postes qualifiés.

[vi] Le taux moyen de chômage des jeunes en Afrique Sub-Saharienne est de 6%, la moyenne mondiale étant de 5%. Mais ce taux cache des réalités bien plus précaires, avec des taux d’auto-emploi qui peuvent atteindre 70% en RDC ou au Ghana, et le taux de travailleurs pauvres pourrait atteindre 80% selon le BIT. https://www.un.org/africarenewal/magazine/may-2013/africa%E2%80%99s-youth-%E2%80%9Cticking-time-bomb%E2%80%9D-or-opportunity

[vii] Ce chiffre est calculé par l’équipe du Rapport “Business of Education in Africa” (2017)  https://edafricareport.caeruscapital.co/thebusinessofeducationinafrica.pdf

[viii] http://afriquelecture.com/index.html

[ix] Voir notamment l’article de RFI (2018) à a ce sujet: http://www.rfi.fr/afrique/20180301-ecole-privees-bas-prix-bridge-international-academies-lettre-fermeture-ong

[x] Voir le site du partenariat : http://www.edimpactfund.com/ mais aussi l’annonce des premiers investissements en 2018 : http://www.ietp.com/fr/content/investissement-editions-vallesse . Le portefeuille complet des six investissements sera publié prochainement.

[xi] https://www.facebook.com/roijuvenal/

[xii] https://www.etudesk.com/

[xiii] Voir les startups sélectionnées à la célèbre conférence sur l’éducation globale de Dubai (22 au 24 mars 2019) https://www.forbes.com/sites/mfonobongnsehe/2019/02/25/meet-the-10-african-startups-competing-for-the-next-billion-edtech-prize-in-dubai/#46d350f03e1b

[xiv] ou aussi appelés blended finance et qui font référence à l’utilisation de « capitaux catalytiques » provenant de sources publiques ou philanthropiques pour accroître l’investissement du secteur privé dans les pays en développement ». https://www.convergence.finance/blended-finance

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Entreprendre pour des lendemains meilleurs en Guinée

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L’Afrique d’aujourd’hui compte près de 1,2 Milliards d’habitants (soit près de 3 fois la taille de l’Union Européenne), 435 millions d’utilisateurs d’internet via le mobile[1] (soit plus de 5 fois le nombre d’utilisateurs d’Amazon.com aux Etats-Unis d’Amérique) et plus de 27% des entrepreneurs en Afrique Sub-Saharienne sont des femmes[2] (soit le taux le plus élevé au monde). L’Afrique est aussi le continent avec la plus jeune population au monde (41% de sa population a moins de 15 ans et 19% est âgée de 15 à 24 ans). [3] En 2100, un tiers de la population mondiale sera originaire d’Afrique subsaharienne. Le continent représentera alors 40% de la population active mondiale ce qui est une très grande opportunité pour le secteur du numérique en général et le secteur du commerce électronique en particulier.

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ENTRETIEN. Matthieu Lougarre, Directeur général d’Agri Resources Madagascar croit en l’avenir de la vanille et en sa région d’origine, la SAVA. A condition que la qualité de la vanille malgache soit reconnue et protégée.

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A Madagascar, quel avenir pour la vanille ? L’or noir en péril

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Devenue l’épice la plus chère au monde après le safran, la vanille est un enjeu décisif à Madagascar, d’où provient plus de 80% de la vanille produite au niveau mondial. Produite essentiellement dans la région SAVA, au nord-est du pays, l’orchidée devenue un véritable or noir ferait vivre entre 80 000 et 100 000 cultivateurs. Un eldorado de courte durée. Depuis plusieurs années, la filière vanille est cernée par les difficultés : corruption, flambée des prix, dégradation de la qualité,  insécurité, risques naturels et concurrence de la vanille synthétique.

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FLIPFLOPI, le premier bateau au monde 100% en plastique recyclé

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Flipflopi est le premier bateau au monde 100% construit en plastique recyclé. Une initiative africaine qui œuvre à la sensibilisation des populations à la pollution plastique dans les océans et les invite à repenser leur comportement de consommation de plastique à usage unique.

 

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